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L’allaitement et moi

L’allaitement et moi


Au cours de votre grossesse, on vous a certainement dit : si vous n’êtes pas sûre de vouloir allaiter, ne le faites pas. Il faut être convaincue du truc et en avoir envie, sinon, ça ne marche pas.
Bon désolée, les sage-femmes de France et de Navarre vont vouloir me tuer, mais je vais vous dire le contraire. L’allaitement n’était pas à la base une évidence. Personne n’a jamais allaité dans ma famille. La perspective de me faire mâchouiller les seins plusieurs fois par jour et de potentiellement en souffrir ne m’attirait pas plus que ça.

J’ai fait un choix cartésien : une liste avec d’un côté les avantages de l’allaitement (c’est le meilleur lait pour mon Doudou, on a du lait toujours dispo, à bonne température, ça crée un lien affectif plus fort, on perd plus vite ses kilos…) et les désavantages (personne pour vous aider la nuit, on ne peut pas s’éloigner longtemps du petit, ça peut faire mal…). Les avantages me semblaient dépasser les inconvénients, je me suis dit que j’allais tenter, quitte à arrêter si ça ne me plaisait pas.

Après trois mois d’allaitement exclusif, je peux vous le dire : j’ai fait le bon choix, celui qui me correspondait et j’aurais vraiment regretté d’être passée à côté.

J’ai de la chance, Louis est né avec un fort instinct de succion. Pour tout vous dire, je suis persuadée de l’avoir senti téter dans mon ventre (son pouce ?) à plusieurs reprises, et quand il est né, au bout de dix minutes, il cherchait déjà le sein. C’était fou de voir cette petite tête remuer pour chercher sa pitance ! Les sage-femmes l’ont vite nettoyé pour qu’il puisse téter.



Les débuts ont été difficiles : les premiers allaitements ont été douloureux. J’ai eu des crevasses d’entrée de jeu. J’ai été encouragée par une sage femme super, qui me répétait que l’allaitement, c’est comme une paire de chaussures, il faut le temps que le cuir se fasse 😉 Elle avait raison, après quelques jours, c’est rentré dans l’ordre, même si, c’est systématique, les premières “pressions” de bébé sur le sein me font toujours mal à chaque tétée. Suffit de serrer les dents, ça dure deux secondes. Et de se tartiner de crème Lansinoh, un vrai soulagement !

On pratique l’allaitement à la demande, et ce qui est un peu déroutant, c’est qu’il n’y a pas de règles. Si bébé réclame une nouvelle tétée au bout de 4 heures, il ne faut pas se dire qu’il est calé sur un rythme de 4 heures. Parce que pour la tétée d’après, il peut très bien avoir faim deux heures plus tard. Et quand il est tout petit, il faut faire avec et rester dispo ! Idem pour la nuit, on a essayé deux-trois fois de le réveiller pour le faire téter avant qu’on se couche, ça ne sert à rien, il tête, mais se réveille quand même en plein milieu de la nuit, comme s’il n’avait pas tété. Du coup, on l’a laissé faire…

L’autre inconvénient, c’est que tu ne contrôles pas ce qu’il mange. Louis grossit bien, donc je vois bien que ça fonctionne, mais quand il pleure, et que je ne trouve aucune raison à cela, je finis irrémédiablement par me dire : peut-être qu’il a faim ? et 9 fois sur 10 ce n’est pas le cas, il tétouille parce qu’il ne refuse jamais le sein, mais c’est tout.

Ces deux petits inconvénients sont mineurs par rapport au reste. Au positif. J’adore le tenir contre moi, le regarder téter, et même évoluer. Au début, il ne bougeait pas du tout. Maintenant, il me donne sa petite main la nuit pour que je la lui réchauffe. Il s’accroche à l’encolure de mon pull ou essaie de toucher ma peau. Il fait de drôles de bruits qui le font parfois sursauter. Et puis toujours, cette mimique à la fin des tétées quand je le redresse : front plissé, petite moue sur les lèvres, il porte ses mains à son visage et tourne la tête genre pffiou, quel effort j’ai fait moi…


J’aurais dû commencer le sevrage fin décembre et passer aux bibs de lait en boite pour la reprise du boulot. Ça m’aurait brisé le cœur de le faire. Je suis donc mon instinct et j’ai commencé à tirer du lait pour continuer de lui donner. Ce n’est certainement pas la solution de facilité, mais c’est celle que j’ai choisie de tenter, idéalement pour encore un mois ou deux…Travailler et allaiter, on en reparlera dans un autre article car j’ai trouvé somme toute peu d’informations sur le sujet. 

Avant, je n’avais pas d’avis sur l’allaitement, maintenant je suis convaincue que c’est ce qui me correspond le mieux. Si Louis a un jour un petit frère ou une petite sœur, je ne me poserais même pas la question…!

Quelle expérience de l’allaitement avez-vous eu ?
Voir les commentaires (4)
  • Je garde globalement un bon souvenir de l'allaitement de ma fille C'était un choix dès le départ j'ai eu des douleurs au début (ce n'était pas des crevasses) Mais la reprise du travail à été le début de la fin J'avais prévu de tirer mon lait j'obtenais assez de quantité mais la qualité nutritive n'était pas suffisante du coup elle a commencé à perdre un peu de poids et on a donc introduit le lait en poudre Le sevrage à été assez rapide car elle boudait le sein en 15 jours environ c'était fini

  • Ah toi aussi tu te lance dans l’aventure de travailler et allaiter? Si tu ne trouve pas beaucoup d'info va faire un tour par ici: http://www.lactissima.com/a-tire-d-ailes/5-facons-de-conjuguer-allaitement-et-reprise-du-travail/

    Ce site est une mine d'or pour les mamans qui allaitent et travaillent… ça m'a beaucoup aidé 🙂 Ma fille était au LA à la crèche et au LM le matin et le soir durant plusieurs mois, mais certaines mamans arrivent à tirer la journée de quoi fournir la crèche ou la nounou!

    Bon courage en tout cas!

  • Ici aussi comp'iqué au début (crevasses, suçons, grosses contractions, tétées toutes les 1h30-2h pdt 1mois…) et aujourd'hui, après 4mois et demi d'allaitement exclusif, je m'apprête à reprendre le boulot (7jours/mois jusqu'en juillet) et j'espère bien continuer à allaiter le plus longtemps possible! (Je bosse en mater ça aide!!). Il y a 2ans, j'aurais dit que jamais je n'allaiterai! Aujourd'hui, je ne regrette en rien cette relation toute particulière avec mon Louis ����

  • Super article sur l'allaitement qui montre bien et l'instinct du bébé qui le pousse à se nourrir tout de suite. Et la relation privilégiée maman/bébé.

    Je suis en plein dedans ma fille a eu 2 mois mais je veux allaiter exclusivement jusqu'à ses 6 mois. J'appréhende la reprise du boulot et surtout j'ai peur car elle commence à me faire de "grosses nuits" (7/8h).
    Comment ça s'est passé pour toi et Louis la nuit ? Zéro tétée la nuit n'entraîne pas de baisse de lactation ?

    Merci pour cet article.

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