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Préparer l’aîné à la naissance du petit deuxième

Préparer l’aîné à la naissance du petit deuxième

préparer l'aîné à l'arrivée du deuxième enfant
Je me souviens avoir mal vécu la naissance de ma sœur. Pourtant, j’avais 4 ans, et même si je n’ai pas beaucoup de souvenirs de la grossesse de ma mère (si ce n’est que la pauvre était malade comme un chien !), à cet âge-là j’avais dû intégrer que j’allais avoir une petite sœur, et j’aurais même dû avoir envie de jouer les petites mamans. 
Il n’en était rien : quand elle est née, je l’ai trouvée moche, elle faisait des trucs bizarres avec sa bouche comme un poisson, elle avait un bleu sur le front parce qu’elle était trop serrée dans le ventre de ma mère, et en plus sa naissance m’avait fait rater les dessins animés. Ajoutez à cela un père déçu qui voulait un garçon, avec le recul je plains ma pauvre maman 🙂
J’étais donc bien déterminée à ne pas reproduire cela avec Louis, ou en tout cas à faire mon maximum pour lui “vendre” la venue de la petite sœur comme un truc super, archi-positif, et à ne pas en faire une mauvaise surprise. 
Voici notre “stratégie” pour que tout se passe au mieux, et j’avoue qu’elle a pas mal fonctionné :

Préparer l’aîné à la naissance du bébé : pendant la grossesse

– Ne rien lui cacher : on lui a dit dès le début, la bonne nouvelle, le sexe du bébé, on lui a montré les photos des échos. La gynéco nous a dit qu’il était trop petit pour reconnaître quoi que ce soit, d’ailleurs cette histoire de ventre et de petite sœur a dû lui sembler abstraite pendant quelques mois, mais on l’a impliqué dans le processus !


– Lui montrer qu’il n’est pas le seul et que ça arrive à tout le monde: Tchoupi a une petite sœur, Martine un petit frère, on a pas mal utilisé les livres pour lui montrer ce que cela impliquait.
– Le préparer à ce qui l’attend : un bébé, ça pleure, ça tête, ça dort, c’est fragile, il faut changer sa couche…Elle va dormir là, dans la voiture elle sera à côté de toi…On a essayé de lui montrer la “place” qu’elle allait prendre physiquement, et dans nos vies !
– Lui offrir un cadeau (au bébé) : on a proposé à Louis de choisir un doudou pour sa petite sœur. On l’a emmené dans le magasin, on l’a laissé totalement libre de son choix. On a ensuite fait le paquet ensemble, mis dans son armoire, et on lui a rappelé régulièrement qu’il ne faudrait pas l’oublier quand il viendrait la voir !
– Lui offrir un cadeau (à l’aîné) : pour partir sur un pied d’égalité : pourquoi ferait-il un cadeau à la petite sœur, alors qu’elle ne lui offre rien ? Elle lui a offert en échange un livre (sur les pompiers 🙂 on voulait ainsi lui montrer que la petite sœur était sympa et pensait aussi à lui !
Par contre on a demandé à la famille de ne rien amener pour Louis, pour ne pas tomber dans l’effet inverse : il n’aura pas de cadeau à chaque fois que sa sœur en a un, et on lui expliquera que lui aussi a eu plein de choses pour sa naissance !

Préparer la rencontre à la maternité entre l’aîné et le nouveau-né

On lui a avait tout expliqué en amont : maman fait sa valise, elle va partir à l’hôpital, mais on ne sait pas quand, il y aura des médecins, tu vas rester avec Papa, tu viendras voir la petite sœur…Le déroulé avait l’air clair dans son esprit. Je ne sais pas trop ce qu’il s’était imaginé dans sa petite tête de 2 ans 1/2, mais il n’a pas du tout eu l’air surpris par l’apparence de la petite sœur, la maternité…comme si c’était naturel !
J’avais prévenu tout le monde : quand Louis vient à la mat’, personne d’autre ne vient. Je voulais qu’il soit seul (avec son père) pour découvrir la petite sœur, et qu’il n’ait pas d’autres distractions. 
L’autre point, c’est qu’on n’a pas éternisé les visites : à son âge, il se lasse vite, et passer deux heures dans une chambre d’hôpital peut vite être long. On ne voulait surtout pas que dans son esprit se fasse le lien : hôpital = corvée = petite sœur déjà enquiquineuse. 
On a donc limité les visites en durée, et on lui a offert quelques “extras” : aller manger au McDo avec son père à côté de la mat’, regarder un dessin animé dans ma chambre…D’ailleurs, il m’a sorti il n’y a pas longtemps : “c’était bien l’hôpital on peut regarder la télé” 🙂

Au quotidien

J’essaie toujours de lui expliquer comment “fonctionne” la petite sœur et je dédramatise tout ce qui pourrait l’énerver. Elle lui tire les cheveux ? Je lui dis “Oh regarde, elle essaie de te faire un câlin mais elle n’y arrive pas très bien parce qu’elle est petite”. 
Je l’implique un max dans nos activités : changement de couches, bain, balade…pour qu’on fasse les choses à trois. Et j’intègre aussi Garance dans les siennes : tu lis ton livre à la petite sœur ? 
Au final je suis ravie parce que malgré leur jeune âge, je vois déjà entre eux une tendre complicité bien installée. Il la protège (un peu trop !) de quiconque veut l’approcher (“C’est mon Garance !” :-), veille sur elle (“Non Garance, tu ne touches pas, tu es trop petite”), lui chante des chansons (qui la font éclater de rire !). 
Bon je ne vous cache pas qu’avec nous, il n’est pas toujours très sympa depuis la naissance. Mais c’est une autre histoire et le principal est que ça colle avec SA petite sœur, comme il aime le rappeler.
Comment ça s’est passé chez vous ? 
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Voir les commentaires (2)
  • Merci de partager ton vécu avec nous !
    L'arrivée d'un nouvel enfant n'est pas toujours facile à vivre pour les ainés et partager ainsi des astuces pour que ça se passe au mieux pour tout le monde peut s'avérer salvateur ! 😉

  • Oui, je crois qu'entre notre enfance et aujourd'hui, les choses ont bougés concernant l'implication de nos enfants dans notre quotidien!!
    Pas mal certaines de tes idées pour préparer l'arrivée (la comparaison avec ses héros préférés, l'échange de cadeaux,…). Nous c'était l'an dernier, et ça s'est plutôt bien passé, ils sont plutôt câlins l'uns envers l'autre, pourvu que ça dure!!!

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