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Le saut dans le vide

Le saut dans le vide

Voilà, je l’ai fait. J’ai démissionné d’un poste en CDI pas désagréable, dans une entreprise en pleine croissance, avec un boss génial. Vu comme ça, je dois être un peu barjot. Je vous rassure, ce n’est pas une décision prise sur un coup de tête, elle s’est dessinée, façonnée depuis des années, jusqu’à s’imposer à moi. 
Alors mi-mai, j’ai pris Garanssou sous mon bras pour aller la présenter dans mon entreprise, et j’ai demandé un entretien par la même occasion. Il faisait beau, j’étais en forme, je fais la plupart du temps les choses au feeling, et mon feeling m’a dit : fais-le aujourd’hui. Depuis des mois, pleins de choses convergeaient vers cette décision, celle de ne pas y retourner après mon congé mat’. 
Le sentiment de m’ennuyer, de manquer de challenge. Celui de courir sans arrêt, toute la journée, pour tout concilier, sans avoir de temps pour moi. De manquer de flexibilité, d’avoir besoin de journées de 36h. 
Depuis toujours, un problème avec l’autorité : je déteste qu’on me dise quoi faire, qu’on me donne des ordres, être une petite fourmi. C’est pour ça que je m’entendais à merveille avec mon boss, qui me donnait une grande liberté dans mon travail. Malgré tout, en tant que salarié, il y a quand même des règles auxquelles il faut se plier, d’autres collègues, et je ne travaillais pas qu’avec et pour mon boss (malheureusement !). Je ne voyais plus trop pourquoi je m’infligeais d’aller travailler avec des personnes pas très futées, que ne me disaient pas bonjour le matin, me lançaient des regards noirs, critiquaient à tout va, lançaient des rumeurs, et dont la bêtise n’avait d’égal que l’imagination pour inventer de nouvelles crasses. A quoi ça sert en fait, de baigner 8h par jour dans une ambiance négative, de travailler les uns contre les autres plutôt que tous ensemble ? Réponse : Bah à rien. 
Le besoin croissant de flexibilité. Mon passage à temps partiel en novembre était un premier pas. Il me fallait plus. Je suis la plupart du temps seule avec les petits. Une rhino, c’est à moi de gérer, l’inscription à la maternelle, c’est à moi de gérer, les rendez-vous chez le pédiatre, idem, les lessives, les repas, les…stop. Ça ne colle pas avec un emploi du temps rigide. Il faut que je puisse m’organiser autrement, faire une sieste si la nuit a été dure, travailler jusqu’à 23h si tout le monde dort, aller courir si j’en ai envie, ne pas attendre 3 semaines pour pouvoir aller chez le coiffeur…Il me faut un autre équilibre.
Et puis depuis toujours cette ambition dans un coin de ma tête : être mon propre patron. Avoir mon entreprise, et peut-être, un jour, recruter.

A côté de ça, mon activité de free-lance, que j’ai depuis plusieurs années, prenait de l’ampleur : nouveaux clients, nouvelles missions, nouvelles compétences. Peu à peu se dessinait ma future activité, qui découlait directement de mes blogs : social media manager. Parce que gérer des réseaux sociaux, écrire des articles,les rendre SEO friendly, traiter avec des marques, c’est ce que je fais au quotidien depuis des années. Et si je le fais pour moi, je peux tout à fait le faire pour les autres 🙂 
La décision est prise. J’y crois, mais j’en parle peu autour de moi. Je sens la réticence des autres. Plus de la part de l’ancienne génération d’ailleurs, les jeunes comprennent plus ma logique. Les “tu ferais mieux de garder quelque chose à côté quand même”, les “ouh la la c’est risqué”, ou les plus catégoriques “non, faut pas” me soûlent rapidement. 
Je n’ai pas envie qu’on me dise quoi faire, qu’on me tire vers le bas. Pas besoin de fausse culpabilité, qu’on me rappelle que j’ai des crédits à rembourser et des enfants à nourrir. Je sais, merci.
Je sais aussi que si on ne tente pas, on ne saura jamais. J’ai le soutien de Monsieur (qui soit dit entre nous a aussi l’âme d’un entrepreneur et d’un fonceur), et c’est là le principal. Donc encore quelques petites démarches administratives, et dans quelques semaines, je serais seule face à moi-même, une nouvelle page va s’écrire ! 
Qui a fait le saut dans le vide après la naissance de ses enfants ?

ps 1 : J’en profite donc pour faire ma petite promo : si vous avez des missions de rédaction web, de traduction (de l’anglais ou de l’espagnol vers le français), de community management ou de campagnes d’influence dans le domaine de la puériculture, du bio, de la beauté ou du lifestyle, je suis la bonne personne 🙂 N’hésitez pas à communiquer mon contact !

ps 2 : J’ai emprunté ce titre à Valérie qui a elle aussi fait le saut dans le vide l’année dernière, avec succès. Espérons que cela me portera chance !
Voir les commentaires (5)
  • Félicitations pour ce risque qui te permettra peut être de t'envoler, et au moins, de profiter de tes enfants dans cette période si éphémère de la petite enfance! J'avais fait un article là dessus (http://www.picou-bulle.com/besoin-reconversion-professionnelle-apres-enfants.html), je pense qu'après un 2ème enfant on remet en perpective nos choix professionnels, pour arriver au meilleur équilibre pour nous : c'est essentiel de se recentrer pour concilier au mieux vie perso et vie pro. J'espère que tu vas t'épanouir pleinement avec ton choix et en réalité je ne me fais pas trop de soucis!

  • Félicitations!
    Ton parcours est pour moi une vraie source d'inspiration. Car tu es la preuve que juste parce qu'on est jeune maman, avec les responsabilités qui vont avec, et qu'on a une situation que beaucoup définiraient comme idéale, ce n'est pas une raison pour ne pas se redéfinir: les besoins changent au fil de la vie et il n'y a pas de raison de se "contenter", peu importe dans quel domaine!
    Bravo et je te souhaite toute la chance qu'il faut pour que ça se passe comme tu veux!

  • Félicitations ! Je croise les doigts pour ta réussite. ☺
    Pour ma part, j'étais enseignante. J'ai démissionné de l'éducation nationale fin avril 2019 et me suis lancée dans ma micro entreprise (Filearmony). J'espère que ça va fonctionner. En tout cas, j'y mets tout mon coeur et bcp d'énergie !

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